CV

Je suis né au Cap, en Afrique du Sud, où j'ai commencé à dessiner des caricatures et à écrire des textes satiriques, mes seules armes contre le régime de l’Apartheid.

Diplômé en Architecture et Urbanisme, mention "très bien", en 1981 au Technion (Institut des Hautes Etudes Technologiques) à Haïfa, Israël, mon projet de fin d’études, traitant de la réhabilitation urbaine du centre ville de Jérusalem a reçu le prix annuel Sigmund Brawerman du Technion. Durant mes études, j'étais directeur artistique du journal des étudiants, "Epsilon". Une de mes caricatures, prémonitoire, montrait un colon en train de semer la terre avec des grenades dans les territoires occupés. Lors d'un projet d'étudiant avec Sylvie Rabie, nous avons réalisé un travail de photographie expérimentale, sous la direction du Professeur Paul Hoenich. J'ai quitté Israël en 1982 pour ne pas participer à l'invasion du Liban commandée par Ariel Sharon.

Entre 1982 et 1989 j'ai travaillé dans différentes agences d'architecture en Israël, Autriche et France. Parmi mes employeurs : David Reznick à Jérusalem, chez qui j'ai travaillé sur l'université Mormone locale ; Ram Carmi à Tel Aviv, qui m'a enseigné comment la mégalomanie en urbanisme pouvait s'opérer en toute délicatesse ; Othmar Barth à Innsbruck pour un centre commercial conçu en harmonie avec les Dolomites ; Roland Simounet à Paris, architecte du Musée Picasso, pour lequel l'utilisation du Modulor de Le Corbusier faisait partie intégrante de notre travail ; François Rodier, sur une série de projets de logements à Paris et dans les environs...

Dans le cadre d'une formation à l'INA (Institut National de l'Audiovisuel / département images de synthèse) en 1989, en "communication et images de synthèse pour Architectes", j'ai passé une année de stage en tant que chercheur au CIMA (Centre d'Informatique et de Méthodologie en Architecture, à Paris). J'y ai développé un prototype d’application de simulation urbaine à partir des règlements d'urbanisme, le "Simulateur des Villes". Travail présentés lors d’un symposium sur la représentation urbaine au Queen’s College à Cambridge, Angleterre.

En 1990, j'ai créé à Toulouse Numéropolis, bureau d'études en urbanisme, où j'ai développé une spécialisation dans les archétypes de représentation urbaine ainsi qu'une expertise sur les désidératas des maires de petites communes. La société a travaillé sur des études d’aménagement urbain en Midi-Pyrénées auprès de collectivités territoriales, notamment la Municipalité de Toulouse, ainsi que pour des sociétés d’économie mixte d’aménagement.

Développement en 1992 du "Perspektikone", un simulateur de promenade interactive dans un projet urbain, utilisant QuickTime. Travaux sur la représentation urbaine présentés dans la section "Imara", lors d'"Imagina" à Monte-Carlo en 1993.

Cette même époque a vu l'arrivée des médias interactifs, et je me suis orienté vers de nouveaux horizons professionnels. J'ai cessé mon activité urbanistique ; Numéropolis sera fermé en 1995. Avec beaucoup de regret cependant - les phénomènes urbains, le paysage, restent des préoccupations importantes.

En 1992, création, avec ma femme, Sylvie, d'une société de multimédia à Toulouse, Magelis (http://www.magelis.com), dont j'étais le PDG. Nous avons exploré le paradoxe qui voulait que malgré nos clients dans l'industrie bancaire - qui nous adoraient - la banque de Magelis refusait de prendre en compte nos problèmes financiers avec humanité. Ainsi Magelis a été mis en redressement judiciaire début 2004, et la société a été liquidée début 2005.

Pendant 13 ans Magelis avait travaillé pour un grand éventail de clients publics et privés, incluant des grandes comptes et institutions (CNES, Banques Populaires, Ministère des Affaires Etrangères, Assemblée Permanente des Chambres de Métiers, Sanofi,…), pour de nombreuses PME-PMI, sur une vaste gamme de sujets, allant de l’espace sidéral (satellites Topex-Poseidon et Jason), jusqu’à sous terre (Pompes Funèbres Municipales de Toulouse), et entre les deux, des sujets culturels (Festival d’Orgues, Fonderie de Bronze,…), industriels (l’Industrie Porcine,…), sociaux (Mutuelles, développement durable, lutte contre la discrimination raciale à l’embauche…). Ainsi, Magelis a développé une expertise en paradigmes de représentation de contenus et mise en scène de l’interactivité.

La société a constamment expérimenté des façons "alternatives" de travailler, instaurant un mode de fonctionnement collégial et créatif au sein de l'équipe : au plus grand bénéfice de la qualité de la production mais au grand dam de la productivité, ce qui a été peut-être à la source de notre chute...

En 1992 j'ai créé, avec Sylvie Rabie et Ivan Roux une bande dessinée animée interactive expérimentale, qui a reçu le "Faust" d'Argent à Toulouse, a été présentée par le Studio Apple lors d'"Imagina" en 1993, puis a reçu une mention "Remarquable" au concours "New Voices, New Visions" organisé en 1994 par The Voyager Company, le magazine Wired, et Interval Research. Elle a été exposée avec les autres lauréats à l’Université de Stanford et au New York Film Festival.

En 1997, réalisation du site web "Iceland Sundaes" (http://www.magelis.com/isundaes), une méditation personnelle sur la relation entre le web et la ville. Sélectionné au Festival "LA Freewaves" et exposé au MOCA (Musée d'Art Contemporain de Los Angeles) en 1998, il inclut mon "Manifeste Cybourgia", tentative de réconcilier mon abandon de l'urbanisme pour travailler au sein du net.

Avec l’équipe de Magelis, travail sur plusieurs créations : un nouveau prototype de bande dessinée interactive, "Surexposé !" (arrêté faute de moyens), un jeux sur l’ "expropriation" d’Internet par les grandes multinationales, "Big Browser" (arrêté faute de moyens), et "Little Bonhommes Land", autour des personnages fétiches de la société.

Je travaille depuis 2000 sur un projet de photographies interactives "Landscopes", qui traite du paysage, habité ou naturel. Plusieurs tableaux de "Landscopes" ont été selectionnés pour la "EcoPoetics Online Digital Art Exhibition" qui faisait partie du "Finger Lakes Environmental Film Festival" à Ithaca, New York, en mars-avril 2006, et pour l'exposition "Contemporary Mathematical Photography and New Media" à l'université de James Madison, à Harrisonburg, Virginie en octobre-novembre 2006.

En 2002, Le Cube, centre multimédia à Issy-les-Moulineaux, et l’Association Art3000 (pionnier français en art numérique) m'a invité à réaliser en résidence une installation photographique pilotée par le son en milieu urbain, le "Collido_scope", pour le Festival "1er Contact", qui a eu lieu en octobre. En février-mars 2004, l'œuvre a été présentée à Toulouse dans le cadre du Festival "Traverses-Vidéo", et en août 2007, dans la galerie d'art "Global Eyes", durant la conférence Siggraph à San Diego. Entre 2007 et 2009, ce travail sera montré dans l'exposition itinérante "Siggraph Travelling Art Show".

Depuis 2002 je travaille sur des manifestations virtuelles en ligne. Durant les élections présidentielles de cette année, j'ai créé avec l'équipe Magelis une manifestation virtuelle sur internet, appelée "Enfants d’Immigrés" (http://www.enfants-dimmigres.org), pendant online des grandes manifestations qui ont eu lieu à ce moment là contre le Front National. Le site à été présenté dans Libération, Le Monde Interactif, et Le Soir de Belgique. Je travaille depuis sur une manifestation globale autour de sujets liés à la mondialisation, l’environnement, le néo-libéralisme, la guerre en Irak, appelée le projet " A Corps et à Cris" (http://www.acorpsetacris.org), lancée en novembre 2002. Elle a été exposée lors du Festival Nonetart à Rosaria, en Argentine en 2003, et dans l'exposition en ligne Globalization de Wigged Productions. Mes affiches contre la guerre en Irak ont été présentées lors d'une exposition de groupe à l'Université de Columbia à New York, ainsi qu'à la grande exposition de groupe lors du Forum Social Mondial à Mumbai, en Inde, en janvier 2004. Elles ont été publiées dans "Peace Signs - le mouvement contre la guerre illustré" par James Mann.

J'ai récemment terminé une œuvre de photographie interactive, contemplation sur le camp de concentration de Dachau, appelée "Le Prototype". En mars 2006, elle a été présentée à Toulouse dans le cadre du Festival "Traverses-Vidéo".

Je travaille actuellement sur une autre œuvre de photographie interactive, "Brèche-Brecha", dans le cadre d'une résidence transfrontalière organisée par Espacio-Infoculture entre Toulouse et Huesca, en Aragon. Ce travail explore les différences entre les paysages géographiques et culturels des versants français et espagnols des Pyrénées.

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